Joséphine de Meaux : Drôle de dame

10 mai 2012

joséphine de Meaux

Rencontre. La grâce, la croix ou l’amitié : voilà ce qui se cache derrière l’instit drôlissime des Vacances de Ducobu, actuellement dans les salles. Joséphine de Meaux fait tomber les lunettes sixties et se prête au jeu de la confidence.

Propos recueillis par Claire Perol

Tantôt timide voire inhibée, tantôt déjantée et hystérique, la toujours touchante Joséphine de Meaux a plus d’un tour dans son sac. Celle qui a mené son petit bonhomme de chemin aux côtés d’Omar Sy, entre Eric Tolédano et Olivier Nakache, sera bientôt à l’écran dans son premier grand rôle avec Le jour de la grenouille. Entretien.

Le jour de la grenouille sort dans quelques semaines. Pouvez-vous nous en parler ?

C’est une histoire d’amour sur fond de coma et d’archéologie. Une jeune archéologue passionnée, Anna, voit arriver sur le chantier qu’elle dirige un ponte de l’archéologie. Tout de suite une confrontation naît entre eux. Mais un accident arrive : pendant deux jours, ils restent emprisonnés sous la terre et Anna tombe dans le coma. C’est un film sur le lien entre les gens. Comme en archéologie, l’histoire affleure petit à petit.

Le lien : une qualité humaine indispensable ?

Absolument. Ne pas se fermer sur soi-même, être connecté aux autres, c’est le secret du bonheur.

Quel est votre principal trait de caractère ?

Mon entièreté, qui est, pour moi, une qualité. Quand je dis oui, c’est oui.
La délicatesse (janvier 2012, avec Audrey Tautou), pour vous, c’est quoi ? C’est une très belle qualité, car elle demande beaucoup d’écoute et d’empathie. C’est une vertu qu’il faut aller chercher.

Vous jouez un second rôle dans le film Intouchables. À quoi attribuez-vous le succès de ce film ?

Je pense que cela vient de cette capacité d’Éric Tolédano et d’Olivier Nakache à aller chercher la grâce dans les histoires qu’ils racontent. Ils poussent les acteurs à faire participer le présent dans la création, à révéler la grâce que personne ne voit.
La grâce… Qu’entendez-vous par là ? Un rapport transcendant au présent, qui nous fait entrer en relation avec l’éternité.

En 2007, vous avez mis en scène L’équilibre de la croix. Que représente la croix pour vous ?

C’est comme une échelle pour aller vers Dieu, un arbre auquel on grimpe quand on souffre, pour se rapprocher de Lui et se laisser guérir à son contact.
Vos Jours heureux, ce sont lesquels ? Ces jours où le trajet de ma vie prend son sens.

Ce que vous vouliez être quand vous étiez petite ?

Comédienne, déjà. Pourtant j’habitais à la campagne, il n’y avait pas d’acteurs dans ma famille. J’étais la spectatrice qui rêvait de passer de l’autre côté. En sixième, quand je suis montée sur les planches pour la première fois, mon sentiment a été celui d’une évidence, que j’étais à ma place. Et en même temps toujours interchangeable.

Votre rêve le plus fou ?

Concilier une vie personnelle et professionnelle accomplie. C’est un métier où l’on est sans cesse dans une instabilité émotive et pratique.

Votre personnage favori ?

Marthe dans L’Échange de Claudel. Cette pièce, très ancrée dans la foi et dans l’humanité, parle de l’amour, de sa grâce et de ses empêchements, de la plus belle manière qui soit.

Un dramaturge que vous aimez ?

Claudel. Son réalisme m’émeut : il est empêtré dans ses problèmes humains et pourtant il ne ferme pas les yeux, il ne tombe pas, ne rejette rien, assume tout et parvient à avancer et à entrer en relation avec les autres.

La pièce de théâtre qui vous a le plus marquée ?

Mon premier coup de foudre au théâtre a été Dom Juan de Molière, il y a treize ans, mis en scène par le Footsbarn Travelling Theatre, sous chapiteau itinérant. Bouleversant.

Les films qui vous ont donné le désir d’être comédienne ?

Beaucoup de films m’ont marquée quand j’étais petite, notamment L’Africain, de Philippe de Broca. Ensuite il y a eu La Mélodie du bonheur, Le Parrain, de Coppola, The Party, de Blake Edwards.

La personne qui vous a fait croire en l’homme ?

Ce n’est pas une personne en particulier mais l’amitié. Pour moi, c’est l’école du lien et de l’amour. Et très souvent, c’est par le biais de mes amis que je reçois une aide providentielle.

Celle qui vous a montré le chemin vers Dieu ?

Ma grand-mère, qui reste encore aujourd’hui ma confidente de foi.

Votre saint préféré ?

Thérèse de Lisieux. Elle a eu un trajet de vie difficile, elle est fragile, et pourtant complètement transcendée. Voilà ce qui fait que l’on peut facilement la prier.

Le prénom de votre curé ?

Le problème c’est que je vais dans plusieurs églises… Disons Hughes, prêtre dans le Vexin.

Votre prière favorite ?

Je dis d’abord et beaucoup « s’il te plaît », parce que je demande en permanence des choses à Dieu. Je crois que c’est très important de parler, de demander, comme un enfant. En tout cas, cela me réconforte beaucoup et m’ancre dans l’espérance. Mais cette prière n’est complète que si elle est suivie du « Que ta volonté soit faite » (« fête » !), parfois si difficile à dire, mais qui permet de laisser la place à l’amour infini que Dieu a pour nous.

« Fête », pourquoi cette orthographe ?

Pour m’encourager à voir en quoi la volonté de Dieu est la chose la plus juste et la plus belle qui soit pour moi.

Votre devise ?

Ce sera toujours mieux demain. Les choses iront toujours de mieux en mieux. C’est mon espérance.

Ce dont vous êtes le plus fière ?

Allier mes désirs et ma volonté de les réaliser…

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