Diva divine : Liz Mc Comb

11 avril 2012

Liz Mac Comb

 Rencontre. Diva soul et gospel, elle chante pour clamer  sa foi. Sa voix puissante, sa générosité émouvante et ses prestations scéniques ont subjugué les foules.  Un jour dans votre vie, allez voir Liz Mc Comb en concert.  

Propos recueillis par Emmanuelle Dancourt

Assise au piano ou debout sur scène, la diva américaine électrise le public de son amour, brûle les planches du feu de sa foi. Sortie de scène, elle reste la même, ardente et bouleversante, engagée corps et âme, éblouissante jusque dans ses (saintes) colères. On ne ressort pas indemne d’un concert de Liz Mc Comb. Pas plus que d’une interview avec elle.

Que ressentez-vous lorsque vous chantez ?

L’Esprit saint ! En concert, je commence par chanter seule une prière, un negro spiritual. C’est juste moi en prise directe avec l’amour de Dieu, et l’Esprit saint nous rejoint dans la salle. Toujours.

Et le public prie avec vous ?

Est-ce bien l’endroit ? Je suis un bureau d’information qui dirige vers Dieu ! Croyants et incroyants viennent me voir, je suis là pour leur dire qu’ils sont aimés. Je me fiche de ce que vous avez fait, de vos péchés, je ne suis pas là pour vous juger mais pour vous dire que Dieu est amour.

Sur scène, vous donnez beaucoup.

J’ai appris à donner ce que je dois donner mais il y a des musiques qui n’appartiennent qu’à moi, dans le secret de mon cœur, là où je vis vraiment. Je suis vulnérable, très tendre et j’ai dû apprendre à devenir la femme que j’ai besoin d’être, performante et forte.

D’où vient cette énergie incroyable ?

Allons droit au but, vous et moi : c’est l’Esprit saint !« En mon nom, il vous délivrera des démons, on vous comprendra dans d’autres langues et si quoi que soit se manifeste contre vous, je serai avec vous. » Il parle au nom de Jésus et je fais la même chose en chantant.

Vous chantez comme si vous aimiez chaque personne de la salle !

Après avoir prié, j’ai ouvert mon corps et mon âme, je suis connectée au Seigneur, je suis sa fille. Il sait y faire avec moi, alors peu importe qui est dans la salle, je l’aime.

Vous avez appris à chanter à l’église Pentecôtiste de Cleveland (Ohio).

Je suis protestante mais j’aime dire que je suis catholique car ce mot signifie universel. Je chantais avec mes sœurs et ma famille. Mon père était pasteur.

Vous avez perdu votre père à 17 ans.

Cela a été une coupure dans ma vie. J’ai fait des mauvais choix concernant les hommes, mon père n’était pas là pour m’aider. J’ai appris que l’on ne trouve pas l’amour comme ça, qu’il est donné par Dieu. J’ai cherché l’amour là où il n’était pas.

Votre arrière-arrière-arrière grand-mère était esclave, qu’en gardez-vous ?

Une histoire transmise de génération en génération. Mon aïeule était une très belle femme et son maître voulait abuser d’elle, en profiter. Elle a refusé, alors il l’a battue, attachée à un arbre et lui a dit « Tu restes ici jusqu’à ce que tu apprennes et obéisses. » Elle saignait, elle pleurait et priait Dieu. Son maître est mort touché par la foudre alors qu’il se promenait à cheval.

Qu’avez-vous ressenti en Afrique pour la première fois ?

Au Sénégal, à Gorée notamment, je me suis sentie complète. Ma génération est bénie. Mes parents n’avaient pas le droit d’aller dans certains endroits à cause de leur couleur et ma mère en parlait souvent, sans colère. Elle a été la première femme de la famille à voter. C’est une vraie héroïne qui avançait dans la vie et voulait aimer malgré tout cela.

Vous priez ?

Je prie tout le temps pour ce monde dans lequel je vis. Je vais dans les églises catholiques. Il y a quelques années mon frère se mourait d’un problème intestinal. C’était fini pour lui. Je suis entrée dans une église à Paris, un groupe de prière était là et a prié avec moi. Nous ne nous connaissions pas. Mon frère aurait dû mourir rapidement mais Dieu lui a accordé une année supplémentaire.

Quel passage de la Bible préférez-vous ?

Les psaumes. J’en ai même chanté un lors du Concert Sacré à Saint-Sulpice en juin 2009 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. » J’aime aussi le livre d’Isaïe. J’ai écrit une chanson appelée Emmanuel d’après le chapitre 7 : « Le Seigneur en personne te donnera un signe, la Vierge enfantera un fils, on l’appellera Emmanuel. »

Comment vivez-vous au quotidien ?

Comme un moine ! Plus jeune, j’aimais boire, m’amuser, danser… J’entends encore ma mère : « Tu as besoin de Dieu dans ta vie, n’oublie pas de prier ! » Elle m’aidait à garder les pieds sur terre.

Que diriez-vous à la petite fille que vous étiez ?

Amuse-toi et ne change rien ! La vie est compliquée, la meilleure part revient aux innocents. Quand tu ne sais rien, tu es curieuse et tu trouves ta propre voie.

Qui inviteriez-vous à dîner ?

J’inviterais à ma table tous les présidents et anciens présidents, tous les banquiers, tous les gens responsables de ce chambard, de cette crise. Que se passe-t-il ? Que faites-vous de nos vies ? Beaucoup de gens n’ont rien quand d’autres ont tout ! Je suis très en colère… des gens n’ont pas de maison, pas de quoi manger. Où sont les emplois ? Qu’est-il arrivé à l’amour ? Mon dîner est fichu !

Et vous, que faites-vous ?

J’ai monté aux USA un programme pour aider à nourrir les gens. Je serais dans l’erreur si je gardais tout l’argent pour moi. Les gens viennent me voir, ils n’ont ni argent, ni Sécurité sociale ou mutuelle : excusez-moi, mais c’est plus important que de chanter ! Ce que vous faites au plus petit d’entre vous, vous le faites à Jésus. Si vous oubliez la Somalie, l’Europe de l’Est, les pauvres, vous oubliez Dieu.

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