Steven James Gunnell : Boys band à part

27 mai 2010

Gunnell

Années 90. Steven James Gunnell surfe sur les sommets de la gloire avec le boys band Alliage. Après ce succès éphémère, il plonge dans l’alcool et détruit sa vie. Témoignage d’un homme revenu de l’enfer. Par Magali Germain.

Charme dans le regard. Allure décontractée. L’ancien chanteur du groupe Alliage est glamour. Très à l’aise. On devine qu’il a caressé la gloire. Mais aujourd’hui, il fréquente Dieu. En toute humilité. Une barbe de trois jours, négligence de jeune père, achève de lui donner cet air trendy de jeune premier au repos. Au lendemain du lancement de son single sur les radios, Steven James Gunnell est confiant. Il a pris le temps de mûrir.
Le chanteur revient de loin. Drogue, sexe et fric : « Je suis souvent tombé par terre. » La foi chrétienne de son enfance l’a sauvé de la dépression. « Devenu libre » le jour de son mariage, il a aujourd’hui deux beaux bébés. À l’ombre des ailes de Dieu, ça plane pour lui.
En ce moment, il reprend le chemin de la musique avec un projet d’album et un single qui circule sur le net. En pleine promo, Steven prend le temps de répondre à nos questions.

« Mon rêve le plus fou ? Que ça dure toute la vie avec ma femme ! »

De quoi parle votre nouvelle chanson ?

J’ai goûté à tout. J’ai tout eu. Il ne me reste plus rien. Sauf le temps de vivre. Je vise à être en musique ce que je suis dans la vie. Simplement.
Vous êtes plutôt critique envers « la déesse modernité »… Oui, la course du monde ne me fait plus rêver.

Texte et musique sont de vous ?

Oui.

Qu’est devenu l’ancien boys band ?

Il est mort. Aussi bien pour l’industrie du disque, du cinéma que pour le public. Alliage est passé. Pour moi, ça s’est terminé dans l’enfer de la dépression et de l’alcool. Aujourd’hui, j’ai trente-cinq ans. Je suis marié. J’ai deux gosses. Et quinze ans de métier. Entre-temps, j’ai vécu le mystère extraordinaire de la conversion. Au total, il m’a fallu huit années pour reprendre le chemin de la musique. Maintenant, c’est clair, c’est simple, c’est ancré. Je suis moi-même.

À qui pensez-vous le plus souvent dans votre journée ?

Au Christ.

Quel est le principal trait de votre caractère ?

Ouvert. Je suis un garçon qui prend ce qui vient.

Ce que vous voudriez être ?

Un grand acteur de cinéma.

Quel défaut vous connaissez-vous ?

Un tout petit peu trop sensible, je baisse vite les bras face à l’épreuve. Après j’y retourne, mais sur le moment je n’assure pas trop.

Quelle vertu cultivez-vous ?

Le courage.

Votre plus grosse connerie ?

D’avoir commencé un jour à fumer et à boire. Et le mensonge.

Votre rêve le plus fou ?

Que ça dure toute la vie avec ma femme.

Que faites-vous le dimanche ?

En général j’essaie de le consacrer à Dieu. On ne fait pas grand-chose. On se pose. On en profite pour rester entre nous. Farniente. Pas de plan, hormis la messe bien sûr !

Quel est votre premier geste le matin ?

Ça été longtemps mon signe de croix. Maintenant c’est d’embrasser ma femme et après le signe de croix ! (Rires)

Votre héros ?

Léonidas. Le vrai guerrier prêt à donner sa vie pour ses hommes. Une vraie machine de guerre qui lutte contre la supercherie.

Votre application préférée sur I-tunes ?

Let’s golf ! Un grand jeu de golf, très sympa.

Un péché mignon ?

J’en ai trop !

Votre élément ?

La mer.

Votre dernière confession ?

Moi, c’est tous les quinze jours en moyenne.

Quelqu’un qui vous a montré le chemin vers Dieu ?

Maman. C’était simple : voir maman prier m’a ouvert le chemin. Ensuite j’en ai rencontré d’autres.

Un grand témoin de la foi ?

Les martyrs.

Le mot que vous détestez le plus.

Renoncer. Papa qui renonce à son couple, moi qui renonce à l’école…

Qui aimeriez-vous le plus rencontrer en tête à tête ?

Saint Joseph.

Le prénom de votre curé ?

Gilles.

Les premiers mots de vos enfants ?

« Jésus » pour Victoria. « Merci » pour William.

Ce qui vous fascine chez votre femme ?

Elle !

L’endroit où vous aimeriez vivre sur cette terre.

La Grèce.

Qu’est-ce qui vous plaît en mai ?

Le bord de mer, les petites chapelles dans la douceur de la Vierge Marie.

Que ferez-vous pour la fête des mères ?

Franchement, j’ai pas été élevé là-dedans, mais il y aura toujours un petit coup de fil… Et puis maintenant, je vais comploter avec mes enfants pour fêter leur mère !

Votre priorité absolue ?

Subvenir aux besoins de ma famille.

Votre livre ?

Pensées consolantes de saint François de Sales ! On m’a offert une relique, un petit ouvrage à reliure, une vieillerie poussiéreuse du XIXe siècle qui collationne des morceaux choisis de saint François de Sales. Il y évoque tous les maux : séparation, pauvreté, deuil. Il apporte un regard d’une consolation inouïe dont on a tous besoin. Malgré le vieux français et le patois, j’adore !

Votre antidote contre la tristesse ?

Un bon chemin de croix. Regarde le Christ en croix et tu repars dare-dare. Là où j’ai souffert, où j’ai été triste, il l’a été avant moi. Et c’est Dieu, alors m… !

Votre méthode pour devenir un saint.

Être celui qui dit oui au matin et qui au soir demande pardon.

Votre prière favorite.

« Je n’ai qu’aujourd’hui pour aimer. » Ce n’est pas moi qui le dis, c’est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus !

Un lieu de ressourcement.

  La chapelle de la rue du Bac (lieu d’apparition de la Vierge Marie, à Paris, ndlr).

Comment aimeriez-vous mourir ? En paix et en souriant.

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