Accepter nos fragilités

10 janvier 2012

accepter nos fragilités

Grandir. Blessures intérieures, angoisses, solitude, handicap physique ou mental. Chacun porte des fragilités, visibles ou non. Pourrait-on chercher sa force aussi dans ses faiblesses et envisager une nouvelle manière de vivre ?

3 clés pour : Connaître ses faiblesses pour se construire

Face à une situation de grande fragilité, physique, psychique ou mentale, que pouvons-nous faire ?

1 Identifier ma limite. Devant une action qui m’embarrasse, je peux tout d’abord me poser des questions simples : ai-je besoin d’aide pour réaliser cette chose ? Si oui, à qui puis-je demander cette aide dont j’ai besoin ? Est-ce le bon moment pour la demander ?
On évite ainsi bien des échecs frustrants…

2 Demander de l’aide. Fragilité, faiblesse, vulnérabilité et pauvreté, figurent sur des échelles avec un curseur :
– Cassure/Fragilité/Solidité
– Incapacité/Faiblesse/Force
– Blessure/Vulnérabilité/Autoprotection
– Misère/Pauvreté/Aisance
Chaque personne évolue sur ces quatre échelles, avec
des variations parfois importantes. Elles servent à évaluer l’aide exacte dont nous avons besoin et donc à assumer notre fragilité en y remédiant. (étude élaborée avec Gilles et Patrick Le Cardinal)

3 Développer nos ressources. Comprendre la structure de nos blessures permet de connaître nos ressources internes et de nous y adapter, au lieu de nous bloquer par des réflexes de défense. L’être de l’homme peut être résumé sous la forme d’une cible, avec des zones concentriques. Les blessures la traversent jusqu’au centre, comme une entaille :

– Dans la zone physique, la blessure est le handicap physique.
– Dans la zone émotionnelle, la blessure est la timidité ou l’extraversion.
– Dans la zone affective, la blessure est l’inconstance.
– Dans la zone mentale, la blessure est le handicap mental.
– Dans la zone cordiale (lieu de la volonté), la blessure est l’aboulie, le manque de volonté.
– Dans la zone de l’âme (qui reçoit le sens et la vocation),
la blessure est le vide.

Chaque zone est également traversée et habitée par la mémoire, sous ses différentes formes : le conscient, l’inconscient et par ce qui constitue l’identité culturelle, religieuse, etc.

Ces zones interagissent entre elles et permettent une évolution de notre personnalité, par des rééquilibrages ou des compensations, et la conscience de nos failles naturelles.
Une personne timide use des zones de plus grande solidité pour éviter de se mettre en danger, ou pour s’exercer à faire bonne figure en société. Une personne trisomique peut avoir un sens relationnel exceptionnel. Une personne extraordinairement douée et favorisée peut souffrir terriblement de sa difficulté à s’engager et avoir besoin de travailler la volonté (par la méthode Vittoz, par exemple). Une personne dont on dit qu’elle a « réussi sa vie », peut découvrir que rien de tout cela n’a de sens pour elle et changer complètement d’orientation en entrant dans un monastère !

Jean-Baptiste Hibon

Psychosociologue et conseiller handicap au sein du cabinet Managevrai, Jean-Baptiste Hibon est infirme moteur cérébral. Il est marié et père de deux enfants.

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