Comprendre et canaliser sa colère

11 janvier 2013

colère

Émotion. La colère est une expérience partagée par tous les humains. Nous concevons habituellement la colère comme un sentiment, mais en réalité elle est plus que cela. Elle affecte nos émotions, notre corps, notre esprit et notre volonté. Enquête.

Conseiller conjugal, Gary Chapman anime dans le monde entier de nombreux séminaires. Il est en particulier connu pour la série de ses ouvrages sur les langages de l’amour.

Cinq clés pour : Bien gérer sa colère

Quand une colère est juste, comment la gérer de manière maîtrisée et constructive ?

1 Reconnaître honnêtement sa colère.
Nous serons mieux à même de réagir positivement, si nous reconnaissons au préalable que nous sommes indignés. Je vous suggère de dire à voix haute : « Je fulmine ! Comment vais-je réagir maintenant ? » Le fait de prononcer ces mots situe bien le problème. Non seulement vous avez conscience d’être irrité, mais vous avez d’emblée fait la différence entre la colère et l’action que vous devez entreprendre. Vous avez posé le décor pour raisonner votre colère au lieu de vous laisser simplement aller au gré de vos émotions.

2 Surseoir à toute action immédiate.
Veillons à ne pas réagir prématurément et impulsivement. Il est extrêmement important de freiner son ardeur. Mais il ne faut pas confondre temporiser et refouler. Surseoir, c’est refuser de faire ce que nous ferions automatiquement sous le coup de la colère. Sous l’ardeur de la colère, nous avons presque tous dit ou fait des choses que nous avons regrettées par la suite mais que nous n’avons pu effacer. Il vaut donc mieux mettre un frein pour nous empêcher de réagir dans le feu de l’action. Cette « trêve » doit rester limitée dans le temps, juste pour vous donner l’occasion de maîtriser vos émotions, de manière à aborder ensuite la difficulté dans une optique constructive.

3 Définir l’objet précis de la colère.
La troisième étape se franchit pendant le sursis imposé à la réaction immédiate. Pendant la « trêve », situez le point sur lequel se focalise votre colère. Le but est de trouver le mal commis par la personne contre laquelle vous tempêtez. Certains torts sont mineurs, d’autres majeurs. Chacun exige une réaction appropriée. Réagir de la même façon devant une broutille et devant une faute grave, c’est mal gérer la colère.

4 Passer en revue les différentes solutions.
Il est maintenant temps de vous poser la question : quelles sont les mesures à prendre ? Parmi toutes les solutions qui vous viennent à l’esprit, laquelle est la meilleure, en tenant compte des deux conditions indispensables : la réaction doit être constructive et motivée par l’amour. Il y a des moments où la meilleure attitude consiste à reconnaître qu’une personne m’a fait du mal, mais que se confronter avec elle ne fera pas avancer les choses. À l’inverse, dans un contexte de communication ouverte, où chacun s’efforce de comprendre l’autre, l’explication complémentaire ou la confession de la faute commise ouvrent la voie à la réconciliation.

5 Envisager une action constructive.
Si vous décidez une entrevue avec le coupable, faites-le avec bienveillance et bonté. Tenez compte des explications qu’il vous fournit, car elles peuvent éclairer différemment ses actions et ses intentions. Si la personne reconnaît ses torts et vous demande pardon, pardonnez-lui.

TEMOIGNAGE

« Tu es une bonne à rien ! » Le fils d’Anna a choisi le plus mauvais jour pour laisser sa chambre en désordre. La moutarde lui est vite montée au nez de sa mère…

Anna en veut à Joël, son fils de seize ans, non seulement parce que sa chambre est dans un désordre indescriptible, alors que la grand-mère arrive dans trois heures, mais aussi parce qu’il est sorti sans lui dire où il allait. Elle ignore s’il sera de retour pour l’arrivée de la grand-mère.

Scène d’enfance
Chaque fois qu’elle pense à l’irresponsabilité de Joël, sa colère monte d’un cran. Soudain, Anna comprit que sa colère contre Joël était liée à la venue de sa mère. Brusquement, elle revit une scène de son enfance. Sa mère lui avait dit alors : « Tu n’es bonne à rien ! Tu n’es même pas capable de tenir ta chambre propre ! » Cette même mère va bientôt franchir la porte d’entrée et jeter un coup d’œil dans la chambre de Joël. Serait-ce la preuve finale qu’elle avait eu raison de qualifier Anna de « bonne à rien » ?

Le moindre de ses soucis
Anna reconnaît que s’il n’y avait pas la venue de sa mère, l’état de la chambre de son fils serait le moindre de ses soucis. D’ailleurs la chambre de Joël est souvent encombrée et en désordre. Cette rapide réflexion permet à Anna d’aborder sa colère d’une manière plus positive.

LEXIQUE

La colère: La colère est toujours provoquée par un événement. Elle est la réaction à une cause qui irrite, déçoit, meurtrit ou déplaît. Des milliers d’événements peuvent déclencher l’irritation. Une fois l’événement produit, il met en mouvement des émotions. D’une manière générale, la colère rassemble plusieurs émotions en un seul bouquet : déception, blessure, rejet, gêne et autres sensations semblables. Nous appelons colère la juxtaposition de ces sentiments. Elle nous dresse contre la personne, le lieu ou la chose qui a donné naissance au courroux. La colère est le sentiment opposé à l’amour. Si l’amour attire, la colère repousse.

Pour aller plus loin :

Comprendre et maîtriser la colère, Gary Chapman, Éd. Farel, 2 012

Gagner ensemble, Gary Chapman, Éd. Farel, 2008

Les langages de la réconciliation, Gary Chapman, Éd. Farel, 2007

Les langages de l’amour, Gary Chapman, Éd. Farel, 1995

www.garychapman.fr[/tab]

 

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